Fondation
du verseau pour la paix

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                            Picasso   statue  de   femme à la poussette

 

Rythme de vie

« L’art n’est pas fait pour être accroché sur les murs » (Picasso)

Aux trois âges

Une vie de recherche

1988 -
Après 9 ans d’une carrière industrielle éclair et une nuit d’éveil, je travaille un an pour trouver la
méthode 2rh et la QPPO © :  la suite de ma vie est réglée par la nécessité et la passion d’ouvrir aux ressources industrielles et humaines de la foi en l’esprit de raison.

2005 -
Installé dans ce nouveau rythme de vie, j’établis un
diagnostic de société précis, et par étapes, je consolide les savoirs quadratiques.

2017
Que je le veuille ou non, ces deux premières étapes m’ont déjà occupé toute une vie. Officiellement à la retraite depuis 6 mois, je me consacre maintenant à
tout nettoyer — contrainte associée à l’exigence initiale de tout embrasser pour pacifier.

Avant-propos

Ce qui était remarquable, chez Jacqueline Picasso, trop tôt disparue, était un élan naturel  que rien ne semblait pouvoir arrêter.

Cette force transparaît pleinement à propos d’une sculpture que le maître gardait chez lui. Et que décrit la présente nouvelle. 

Nouvelle  (critique artistique)

L’amitié sincère née entre Jacqueline Picasso et Jacqueline Crocy, ma mère, s’explique peut-être simplement par l’amour si fort que chacune avait pour nos  semblables, en général, et pour les enfants, en particulier.

Lorsque deux personnes profondément aimantes se rencontrent, elles sont mutuellement sensibles à cette qualité et elles font comme si elles se connaissaient depuis toujours ! Les personnes vulgaires font exactement le contraire : elles font généralement comme si elles ne vous connaissaient pas.

Tombé dans le  Tao

Avant ma naissance

Né en 1954 d’une mère plutôt mince et bien faite – à Cannes, sur la plage, ses amis l’appelaient « le sloogy » - j’ai pu apprendre la méditation avant ma naissance, livré à moi-même pendant huit mois, par une mère qui ignorait ma présence !

Adepte de la vie saine, et petite fille d’un herboriste, qui sut lui transmettre la passion des simples, à Fontoursine, elle s’étonne, sans s’inquiéter d’avantage, que des tisanes, même régulières, ne réussissent pas à lui faire retrouver ses règles.

Faute de ne pas réussir à se soigner par elle-même, elle finit par se résoudre tout de même à voir un médecin. Ce dernier l’ausculte et lui déclare : « - ne vous inquiétez pas, tout va bientôt rentrer dans l’ordre … »  Légèrement inquiet de sa réaction, qu’il surveille du coin de l’oeil, il finit par lâcher : « - vous êtes enceinte. »

-     Vous êtes sûr Docteur ??

-     Aucun doute possible !!!

-    C’est formidable, lui dit ma mère, en lui sautant au cou !

Il fut rassuré.

En ce qui concerne ma mère, il m’est facile d’attester de la grande qualité d’amour qu’elle m’a prodigué : j’ai bénéficié  de tout l’amour qu’elle n’a pas pu recevoir dans son enfance - tôt soustraite à la douceur de sa mère, morte d’une broncho-pneumonie, et à son cher papa, brûlé vif dans un camion de son entreprise.

Maman a donc passé sa jeunesse dans un couvent – dont elle n’a pu sortir qu’en 1943 - un an avant sa majorité, avec l’aide de sa famille maternelle et des appuis que celle-ci avait su trouver – où elle apprit la couture - ce qui nous ramène à sa rencontre avec Jacqueline Picasso.

En ce qui concerne la femme de Picasso – dont la rencontre avec Picasso souligne sans doute une aspiration commune vers l’art, l’amour, et la qualité, qu’on naturellement les artistes et que tous devraient cultiver, et pour le moins apprécier – l’immensité de son amour pour les enfants est toute contenue dans une anecdote simple et forte.

Lors de l’une des visites que ma mère lui rendait régulièrement à Mougins, Jacqueline Picasso lui permit de constater la force de cette aspiration avec tant de vie que ma mère ne put s’empêcher de me raconter les faits que je ressens encore, trente ans plus tard, comme si j’avais moi-même assisté à la scène imaginaire évoquée par Jacqueline Picasso.

Dans une sculpture - maman et poussette à l’enfant - que Jacqueline affectionnait particulièrement, et qu’elle avait tenu à montrer à ma mère, il y avait en effet toute la puissance créatrice et toute la maîtrise de l’art qui consistait, chez Picasso, on le sait, à dépouiller la réalité de ses contraintes apparentes pour l’essentiel - tantôt l’âme ou le mouvement ou l’amour – ou tout cela à la fois – ou parfois, comme dans Guernica, toute cette absence.

Ce que Jacqueline aimait par-dessus tout dans cette statue, était ce côté indestructible d’une mère protégeant son enfant, et que le Maître – Jacqueline ne parlait jamais autrement du grand homme – avait figé pour l’éternité dans la matière : « - Regardez ! » dit-elle à ma mère, lui désignant non la statue mais la mère qu’elle figurait – et plus encore, la force dont on a parlé, et que le Maître, donc, avait rendue visible :  « - Elle pourrait traverser la Concorde ! »

 

Document créé ou modifié le samedi 22 juillet 2017 à 15:17  -  retour á EN HAUT du document